L’éducation vise à faire le bonheur des hommes (Aristote).
Pourquoi et comment la pleine conscience-pleine présence peut-elle s’inscrire aux coté des disciplines classiques (les humanités) qui concours à l’éducation de la conscience humaine (linguistique, éthiques, sociale, politiques, etc.) ? Ce complément essentiel pourrait-il être la source d’une ré-génération de l’éducation, pour une éducation active, contemplative et transformative, accessible à tous les âges de la vie ?
- Introduction : Edgar Morin
- Table ronde : Eline Snel, Baudouin Decharneux, Nelson Vallejo Gomez, Vincent Paré, Emmanuelle Le Barbenchon, Marie Laure Wieser, Rose Gonfond, Bastien Isabelle, Maurizio Russo.
Présentation de l'intervention d'Eline Snel
Présentation de l'intervention de Nelson Vellejo Gomez
Les Sept savoirs nécessaires à l’éducation du Futur :
Comment envisager le monde nouveau qui nous emporte ?
Sur quels concepts essentiels devons-nous fonder notre compréhension du futur ?
Sur quelle base théorique pouvons nous nous appuyer pour considérer et surmonter les immenses ruptures qui s’accroissent ?
I – Les cécités de la connaissance : l’erreur et l’illusion
II – Les principes d’une connaissance pertinente
III – Enseigner la condition humaine
IV – Enseigner l’identité terrienne
V – Affronter les incertitudes
VI – Enseigner la compréhension
VII -L’éthique du genre humain
Présentation de l'intervention de Vincent Paré
L’enseignement de la Pleine Conscience à l’École : bel idéal utopique… …ou véritable enjeu scolaire ?
Qu’est-ce qui fait obstacle à l’enseignement de la Pleine Conscience à l’École ?
Siège des apprentissages, l’école a une mission clairement définie : permettre à tous les élèves de s’inscrire de manière autonome et épanouissante dans une maîtrise des instruments fondamentaux de la connaissance, sur la base d’un Socle commun de compétences, connaissances et cultures.
Que pourrait bien faire ici la Pleine Conscience ? Y-a-t-il une place pour une pratique identifiée comme spirituelle dans l’école de la République laïque?
Et si l’école était surtout là pour aider les enfants à mettre de l’ordre dans le désordre de leur imagerie personnelle du monde, les aider à trouver leur place pour agir dans ce monde. Un élève qui ne tient pas en place est un enfant qui ne connaît pas sa place. Les recherches en neurosciences mettent en exergue l’importance de l’intelligence émotionnelle dans le processus cognitif. Et cette dimension émotionnelle commence à être reconnue par l’Éducation nationale qui l’inscrit dans l’esprit des nouveaux programmes.
Sans invoquer la Pleine Conscience, l’Institution prône la nécessité d’une pédagogie de la valorisation et de la conscience de soi, en la distillant dans les différents champs d’enseignement de l’école primaire (enseignement moral et civique, parcours artistiques et culturels, maîtrise de la langue, évaluation, personnalisation des parcours de réussite des élèves…).
Et si l’obstacle venait d’ailleurs.
Des actions ponctuelles, en îlots, sont mises en œuvre par quelques enseignants convaincus… en toute intimité.
La Pleine Conscience, ce n’est pas une activité, c’est tout un regard, un cœur de pratiques, portées par l’adulte d’abord et ce, quels que soient les supports ou démarches. Tout est source qui sait l’interroger, la convier.
Et si le blocage était juste une question de priorité : enseigner, c’est choisir. Quel sens donne-t-on aux apprentissages en particulier, à l’école en général ?
Et si l’obstacle au final résidait dans l’absence de prise de conscience… de la nécessaire conscience de soi, comme étape essentielle du processus d’apprentissage !
Présentation de l'intervention de Bastien Isabelle
Le scoutisme, une chance pour la pleine conscience ?
Si le système éducatif laisse entrevoir au compte gouttes, pur le moment, l’éducation à la pleine conscience/pleine présence, notamment par une entrée « réduction du stress », le scoutisme, propose déjà un tel programme.
Cette ouverture a été possible et rapide car le scoutisme, comme contribution à l’éducation, se propose d’accompagner le développement de l’enfant dans 6 domaines, dont le spirituel.
De plus la chance est de pouvoir réaliser cette ouverture en pleine nature, dès 8 ans, avec une continuité dans l’année qui se prolonge l’été, et jusqu’à 18 ans.
Les Éclaireuses et Éclaireurs de la Nature, jeune mouvement scout, place au cœur de son projet éducatif, sur la dimension spirituelle, la découverte puis l’approfondissement de la pleine conscience-pleine présence.