L’émergence de l’humanisme (fin du XVe siècle) est caractérisée par la volonté de s’approprier le texte biblique. Le monde des clercs fut ainsi progressivement dépouillé du privilège de lire et commenter la Bible, tandis que la vulgarisation des connaissances réputées sacrées (le théologique au premier chef) devint une priorité pour les lettrés. La liberté d’examiner les Ecritures fut associée à l’idée de liberté de conscience qui, pour contestée qu’elle fut durant des siècles, s’imposa comme une idée essentielle pour l’Occident contemporain. Le sujet pensant ne peut ainsi être dissocié de l’idée de conscience depuis la « révolution » humaniste.